lundi 22 août 2016

España, tercera parte: de Burgos a San Sebastián

Jour 7, mardi 9 août : Burgos

Après un bon petit-déjener, nous voilà, Vava et moi, de retour vers le centre-ville de Burgos. Première étape de la journée de visite : retrouver l'office de tourisme pour récupérer une carte avec tous les musées que nous voulons voir. Grâce à Josu, avec qui nous sommes passés devant la veille, il n'est pas (trop) difficile de le retrouver. Une fois la carte en mains, nous finalisons notre programme :
1- Cathédrale
2- Musée du livre
3- Musée de Burgos

Il y a aussi un musée militaire et un musée de l'évolution humaine apparemment réputé, mais nous devons reprendre le train dans l'après-midi donc il nous faut faire des choix.

Imagine voir ça en te réveillant le matin...
Nous commençons par la cathédrale dont l'intérieur est aussi superbe que l'extérieur. Bien que déjà pleine de touristes, il est très agréable d'y déambuler. À l'entrée (payante por supuesto) on nous donne un audio-guide, que j'ai vite fait d'éteindre : ce n'est pas que c'est inintéressant, au contraire, mais je n'aime pas avoir des trucs dans les oreilles (chacun son truc, hein).
Là aussi, la myriade de têtes d'anges potelés et ailés me donne des sueurs froides. Qui a un jour dit que ces choses là étaient mignonnes ???


Bref, c'est quand même un très bel endroit, encore une fois témoin de l'histoire de l'Espagne et de l'architecture gothique à son apogée.

Pour notre deuxième visite, j'entraîne Vava au Museo del Libro. Assez difficile à trouver (même avec une carte sur laquelle il est indiqué), il est tout petit mais vaux la peine pour ses salles très bien faites sur l'histoire de l'écriture et des supports écrits (j'ai bavé tout du long, en toute objectivité évidemment).

De l'autre côté de la rivière, direction le Museo de Burgos : dans la cour à côté se trouve un tronc d'arbre fossilisé, c'est déjà top ! L'intérieur possède encore un CLOITRE (j'en veux un dans mamaison j'en veux un dans mamaison !!!!) et présente l'art de Burgos et des environs depuis la Préhistoire et l'Antiquité : présence romaine, Moyen Age, Renaissance, époque contemporaine... C'est aussi très intéressant, même si rien n'est vraiment nouveau pour nous. En revanche, tout au long des salles a été installée une exposition de petites sculptures représentant l'histoire d'une vie, c'est très bien fait, voir carrément émouvant à certains moments !

Nous avons été chassées du musée car c'était l'heure de la pause déjeuner. Une fois n'est pas coutume, nous avons décidé de faire des courses rapides au Supermarché du coin et de nous faire de sandwichs. Nous avons donc mangé le long de la rivière, au soleil, sous la pluie, à midi ou..., sur un banc, à regarder les gens.
Tranquillement, nous sommes ensuite remontées chez Josu afin de récupérer nos sacs, dire gracias hasta luego et reprendre le bus en direction de la gare.



Une fois dans la toute petite gare, nous avons bien 1h à attendre mais... MAIS ??? Ce ne serait pas notre prof d'espagnol de lycée là-bas ??? NAAAAAN !!! SI ? MAIS SI !
À peine croyable mais vrai : nous croisons donc LA prof du cours où l'on s'est rencontrées avec Vava, petite séance souvenirs avant de prendre notre train.

Donostia
[Donostia, c'est le nom basque de Saint Sébastien, et je viens de réaliser que c'est moins long à écrire donc je dirai comme ça à partir de maintenant.]
En arrivant à Donostia ce soir-là, il fait déjà bientôt nuit. Pour aller à l'auberge, nous profitons donc de marche le long 1,3km de plage sous le crépuscule, ce qui donne déjà un joli aperçu de la ville.

Jour 8, mercredi 10 août : Donostia
Le lendemain, nous refaisons ses 1,3km en sens inverse : il faut dire que la plupart des choses à voir sont de l'autre côté de la baie, on va en faire de la marche ! Dans une vaine tentative de rester "à la fraîche" nous avons décidé d'entreprendre l'ascension du mont Urgull au matin. Au sommet de ce dernier, que l'on atteint en passant par des petits chemins boisés, se trouve le castillo de la Monta, anciennes fortifications de défense de la ville. C'est tout beau, ya des ruines et des expos, et même une grande statue (presque) comme à Rio !

On redescend le mont en passant devant l'aquarium puis en longeant le port sur la Kaiko Pasealekua (quelqu'un parle-t-il basque) avant d'entrer dans le vieux quartier plein de touristes français pour se trouver à manger.
La spécialité du lieu, ce sont les Pintxos (pine-tchoss), sortes de tapas pour gourmets car ce sont de véritables plats goûtus en toutes petites portions, pour pouvoir en manger plein-plein-plein. Mais il y a beaucoup de monde soudain, et on préfère s'éloigner un peu pour entrer dans un "vrai" resto (et je pends une paella ♥).

L'après-midi, nous continuons notre petit tour de la ville. Celui-ci nous emmène de l'autre côté de la rivière (Urumea Itsasadarra), vers la ville un peu plus moderne et l'autre plage, où s'entraînent les surfeurs. On passe beaucoup de temps à glandouiller le long de la baie, puis dans les rues commerçantes où l'on retrouve Stradivarius, Pull&Bear, Zara... Puis, il est (encore) temps de s'en mettre plein la panse et nous rejoignons "le vieux quartier" et nous installons Constitución Plaza pour goûter aux fameux Pintxos : on prend plusieurs choses et c'est un régal, il y en a pour tous les goûts, MIAM-MIAM-MIAM



Jour 9, jeudi 11 août : Donostia
Le jour suivant, nous entreprenons l'ascension de l'autre mont de l'autre côté de la ville : le mont Igueldo. Là-haut se trouve un parc d'attraction facilement accessible par un funiculaire. Facilement dites-vous ? c'est pourquoi nous décidons plutôt de marcher le long del Faro Ibilbidea, petite route qui tournicote et offre des superbes vues sur la ville, la mer, et le phare du mont Igueldo. Pour entrer dans le parc, il faut quand même payer 2 € mais la vue est imprenable. Pour les enfants, il y a aussi plein de petites attractions qui ont l'air très fun... Bien qu'elles soient toutes payantes (je pense qu'il faut bien préparer son porte-monnaie quand même quand on compte y passer plusieurs heures). Nous y prenons un ptit-déj de 11h bien mérité puis redescendons avec le funiculaire.

Programme du reste de la journée : glandouille ! On repasse à l'auberge enfiler nos maillots eeeeeeet passons plusieurs heures sur la plage de la Concha : sudoku, baignade, sopas de letras, baignade, punto a punto, baignade, siesta... Et l'eau ! L'eau toute claire est superbe, c'est un vrai délice ! En plus il n'y a pas trop de monde, et autour de nous on entend plus parler espagnol que français, ça fait plaisir !

Après une douche et un rhabillage à l'auberge, nous refilons vers le centre : personnellement, je suis en quête d'un "pantalon-léger-éléphant" depuis que, à Ségovie, j'ai craqué sur l'un d'eux devant une boutique où il n'y avait pas ma taille (frustration extrême). Après avoir zieuté tous les magasins depuis deux jours, je ne tarde pas à trouver ce que je veux (bon, faudra faire un ourlet, mais que voulez-vous, c'est l'histoire de ma vie), puis nous partons à la recherche de Pintxos : pour les apprécier au mieux, il faut les manger debout !
Après une bonne dégustation, nous rentrons lentement mais sûrement à l'auberge, avec du mal à croire que c'est déjà la dernière nuit du périple. Et pourtant, on en a fait des choses !



Jour 10, vendredi 10 août : le retour
Et puis il a fallu retourner à la gare. Un dernier adieu à la baie de la Concha, à la plage, à la mer, à l'Espagne... Nous voilà rapidement à Hendaye, puis le train prend du retard et c'est un miracle que j'arrive à avoir mon correspondance. Et puis j'arrive à Tours.
Et voilà, c'est la fin des vacances [musique dramatique].

Bilan
Aaaaaah l'Espagne ! Elle m'avait tellement manquée que je ne pouvais être que ravie de mon séjour. Ravie et soulagée aussi : je peux me débrouiller sans peine en espagnol, je connais de plus en plus d'histoire du pays, je n'ai eu aucun mal à m'habituer aux horaires, à la nourriture... Ah ! par contre, euh... ils sont où les légumes ? Et les fruits ? faut bien chercher pour les trouver ceux-là !
Mais pour des vacances, c'était des retrouvailles parfaites avec le pays ♥



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- Question ultra-existentielle du jour : on a marché combien de kilomètres en tout ?
- Note pseudo-philosophique du moment : si les têtes d'angelots potelés et ailés nous envahissent, je ne réponds plus de rien
- Chanson à avoir dans la tête absolument : La mer - Charles Trenet

samedi 20 août 2016

España, segunda parte : Salamanca, Segovia, Burgos

Saludos!

Je m'étais arrêtée à la gare de Madrid, je reprends à notre arrivée à Salamanca !

Jour 4, samedi 6 août : Salamanque
Nous arrivons dans la matinée, et notre première étape est de trouver l'appartement de nos couchsurfeurs. Première remarque : la gare n'est pas du tout au centre ville. Ça peut paraitre anecdotique comme ça, mais avouez qu'on a plutôt l'habitude d'avoir nos gares dans le centre quand même. Du coup, naïvement, on je pensais qu'on mettrait une vingtaine de minutes pour arriver. Or, après un petit détour imprévu car j'ai mal lu la carte, on ne sonne à leur porte qu'une heure plus tard. Cela nous permet cependant d'avoir une première impression de la calle Zamora et de ses bâtiments rosés. Chez les couchsurfeurs, Alejandro et Sergio, on se sent tout de suite à l'aise : ils nous laissent une carte avec les principales attractions, nous donnent des conseils... et nous donnent rdv à 16h plaza Mayor pour qu'ils nous faire une visite guidée !

Nous commençons donc notre découverte de la ville seules avec la carte, et nous marchons jusqu'au Convento San Esteban, les yeux grands ouverts sur les couleurs vives des rues.
Nous visitons le couvent pour 4 € (peanuts) et c'est une très belle surprise : le cloître est très beau, ils ont même mis des miroirs au sol pour faciliter la vue du plafond et des colonnes ! Il y a un petit musée avec des graaaaands livres de musique religieuse, un très bel orgue... Bref, un truc à voir absolument !

Une rue
La Plaza Mayor
Convento San Esteban

En attendant de retrouver les garçons au rdv sur la Plaza Mayor, nous nous installons pour manger sur une terrasse pleine d'autres touristes, en songeant, d'ailleurs, qu'il y a bien moins de foule qu'à Madrid (et que ça fait méga de bien !)
Après être repues, nous continuons notre chemin en passant devant d'autres beaux édifices de la ville, puis nous retournons Plaza Mayor où nos deux hôtes nous rejoignent. Commence alors une promenade à travers les bâtiments de la plus vieille université encore existante d'Espagne. Nous découvrons la salle d'astrologie avec son superbe plafond peint, tout plein d'autres jolis cloîtres, les murs aux inscriptions des noms de doctorants... Le tout parementé d'anecdotes et de légendes locales : nos guides sont de fins connaisseurs de leur ville ! Nous faisons ensuite un tour dans le parc Huerto de Calixto y Meliba, tout mignon et qui permet une belle vue sur la ville, puis nous montons dans la torre de Villena, à côté de la Cueva de Salamanca et qui offre également une très jolie vue sur la cathédrale (et où nous avons pu nous exercer - sans résultat optimal - au difficile art du selfie dans le vent).
Passage devant la détonante Casa Lis, musée d'art moderne, puis devant le pont romain et la statue de Lazarillo de Tormes (héro de littérature dont l'oeuvre a été écrite par un anonyme et commence à Salamanque).

Tout cela se faisant sous un soleil de plomb, nous en venons tous à la même conclusion : il nous faut de l'eauuu ! Petit tour par une supérette où chacun achète une bouteille d'eau fraîche, puis l'envie nous prend de nous installer dans un bar pour reposer nos petits pieds et boire "pour de vrai". Après nous être installés, un de leur amis arrive et nous passons plusieurs heures à papoter de plein de choses (y compris histoire, culture et philosophie), le tout en espagnol, et ça nous a fait un bien fou !
En rentrant le soir, petite séquence "partage de chansons sur Yout-Yout" puis nous avons rapidement tous sombré dans le sommeil.




Jour 5, dimanche 7 août : de Salamanque à Ségovie
Le jour suivant, nous avons dit au-revoir aux garçons avec l'impression de dire adiós à des potes de longue date ! Avant de quitter Salamanque, nous allons visiter la Iglesia de la Clerecía, en face de la Casa de las Conchas. Encore une jolie église avec un beau cloître, des belles pierres, de grands escaliers et des hautes tours qui offrent une jolie vue.

Un p'tit repas à la Plaza Mayor plus tard, nous revoilà parties à la gare ! Au-revoir Salamanque, ce fut une très belle découverte !



Vous ai-je parlé des trains espagnols ? Les trais espagnols sont trop cool : déjà, ils ne sont pas chers (enfin, pour nous français, avec notre SMIC deux fois plus élevé et l'habitude des prix SNCF), ensuite, tout est très bien contrôlé avec un portique et des gardes à l'entrée des quais et en plus... Ils mettent la télé ! ils passent des films (ya même un tit monsieur qui passe distribuer des écouteurs pour ceux qui n'en n'ont pas), les sièges sont confortables, ya un écran avec la prochaine destination, l'heure et la température dans tous les wagons... Ça donne l'impression d'être vraiment vraiment bien foutu !

Et, soudain, voilà, nous sommes à Ségovie.

Ségovie
Première surprise en sortant de la gare : nous sommes en pleine cambrousse. Genre, devant nous, ya un champ de vaches, à droite et à gauche c'est des montagnes. Euuuh... elle est où la ville ? et bien pour aller en ville, il faut prendre un bus qui nous amène directement devant le fameux Aqueduc de Ségovie. J'étais déjà venue en 2007 avec ma classe de 3e (oh boy... ça fait donc presque 10 ans...) et je me souvenais très bien de cette petite place traversée par l'imposant aqueduc, et ça fait vraiment plaisir à revoir !
Nous avons vite été déposé nos affaires à l'hôtel avant de repartir à la conquête de la ville de noche. Passage par la vielle ville, cathédrale, plaza Mayor, jolies petites rues qui tournent... On tombe même sur un petit concert Plaza Medina del Campo, avant de voir qu'Ale Hop était ouvert.
Bon, là je dois faire une pause et vous expliquer : Ale Hop est un magasin que je ne connaissais pas, mais dont Maéva était déjà fan. Vu l'heure tardive, il était donc impératif d'entrer parce que "c'est-ouf-que-ce-soit-encore-ouvert-!". Ale Hop est un magasin de déco, accessoires, mode (de plage surtout)... Bref, on trouve de tout, du petit carnet avec phrase philosophique jusqu'à la paire de tongs avec des ananas. QUE DU BONHEUR ! Mais, à la moitié du voyage, est-ce bien raisonnable de faire des emplettes ? Non, décidons-nous, il y a un Ale Hop dans toutes les villes, on ira plus tard.

Et donc, nous retournons à nos découvertes : après un petit gazpacho plaza Mayor, nous retournons du côté de l'aqueduc et faisons un petit chemin touristique dans les rues désertes de la nuit, qui nous mène (après avoir croisé chats et chauve-souris ♥) jusqu'à l'Alcazar, le château que nous comptons visiter le lendemain.
Je dois dire que j'ai adoré cette soirée, où l'on s'est parfois crues perdues dans une ville secrète et déserte, entre ces murs sculptés d'une jolie teinte rosée... et des étoiles. On voyait trop bien les étoiles ce soir là, et voir les étoiles, ça a toujours quelque chose de magique.

Aqueduc, plaza Mayor et cathédrale


Jour 6, lundi 8 août : de Ségovie à Burgos

Après une bonne nuit de sommeil, direction l'Alcazar ! À l'hôtel, même si on rend la chambre, ils acceptent de garder nos sacs le temps de notre visite (c'est top!). Cela tombe bien, car on aurait eu bien chaud à monter jusqu'au château ! Celui-ci, construit vers le 12e siècle, à été résidence royale, prison et académie militaire. Dommage, une partie de la façade était en travaux donc on n'a pas pu prendre de jolie photo bien en face, mais bon c'est la vie ! L'Alcazar est néanmoins très sympa à visiter pour qui aime les châteaux et, encore une fois : les jolies vues ! En haut de la tour (152 marches), une grande terrasse offre un beau panorama sur la ville et la campagne alentours.

Après le château, retour vers l'Aqueduc, en passant par le Ale Hop où, finalement, on fait quelques achats (shorts légers, espadrilles et collier en mode 90's pour ma part), on mange un p'tit bout sur la place avant de repartir chercher nos sacs puis de reprendre le bus en sens inverse. Le séjour à Ségovie aura été court mais intense !



Burgos
Vers la fin d'après-midi, nous arrivons à Burgos. Là encore, la gare est à perpèt-les-oies mais le bus qui amène au centre-ville s'arrête tout près de chez notre couchsurfeur du jour. Nous ne tardons donc pas à sonner chez lui, et il propose immédiatement de nous faire faire le tour du centre. Ni une ni deux, nous revoilà parties à marcher ! Josu nous emmène donc par la Avenuda del Cid Campeador, jusqu'à la statue dusdit Cid (pas celui de Corneille, l'autre, le vrai : le personnage historique, eeeeet oui, le ptit Coco s'en est inspiré !), puis par le Paseo Espolón et ses jardins le long de la rivière, pour arriver devant la première attraction touristique : el Arco de Santa María, ancienne porte de la ville dans laquelle il est possible de monter pour... regarder la vue ! Il y a aussi des expos gratuites, c'est très sympa comme lieu d'introduction à la ville.

Et derrière cet Arco... WAZAAAAA l'une des plus belles cathédrales que j'ai jamais vue !! Nous en faisons le tour avec l'idée de visiter l'intérieur le lendemain, puis Josu nous emmène au Mirador del Castillo, point de vue essentiel de la ville, surtout avec la lumière du jour qui descend. Derrière cette esplanade, le "castillo" en question : vieille forteresse du Moyen Age, elle a été occupée par les français pendant la Guerra de la Independecia (1808-1814), qui ont fini par la faire sauter (kikoo, c'est nous ! :D). Il n'en reste donc plus grand chose, mais les ruines sont visitables.



On redescend ensuite vers la plaza Mayor en passant dire bonjour à un perroquet sur un balcon, puis on remonte tranquillement vers chez notre hôte, où le reste de la soirée se passe tranquillou à manger du queso de Burgos avec de la confiture, et du chorizo passé au micro-onde.

La suite ? Au prochain épisode !

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- Question ultra-existentielle du jour : Il fait soudain frisquet, non ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Atrévete a vivir tu propia aventura
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Massachussetts - Ylvis

jeudi 18 août 2016

España, primera parte : Madrid

Hola hola !

Ce qui me connaissent le savent : l'Espagne a toujours eu une petite place bien particulière dans mon cœur. Et pourtant, cela faisait 6 ans que je n'y avais pas été ! "faisait" ? et oui ! Car cet été, je me suis octroyée une petite dizaine de jours en mode "sac-à-dos-road-trip" avec ma copine de lycée Vava (qui sera ravie de retrouver ce petit surnom ♥)

Allez, j'vous emmène une fois de plus dans mes souvenirs !

Jour 1, mercredi 3 août : de Orly à Madrid
Orlybus, ô joie des départs, serrés contre les sacs, les gens, les rêves, tu nous conduits fidèlement à l'aéroport !
Bon, rien d'exceptionnel jusque là : pour enregistrer les bagages, nous avons évidemment la plus longue file des compagnies aériennes, heureusement qu'on est arrivées très en avance ! Un petit passage au duty free plus tard et nous voilà dans la navette jusqu'au lointain terminal. Le sort s'acharne alors : notre avion aura 1h de retard... Heureusement qu'il y a des jeux gratuits à disposition (et qu'on papote bien) passer le temps !
Enfin, on monte dans l'avion, l'avion décolle, l'avion atterrit... dans un autre pays !

Aaaaaah je respire : Madrid. Depuis le temps !
C'est toujours rigolo, en arrivant comme ça dans une ville, d'appréhender pour la première fois les transports en commun. J'avais déjà pris le métro à Madrid, mais à l'époque je me laissais complètement guider et je n'avais donc pas pris le temps d'observer son fonctionnement.
Premier constat : impossible de payer dans les (très grosses) machines à tickets avec une carte Visa, il faut une Mastercard ! Ouf, Vava en a une, on peut partir à la conquête du centre-ville !

Après quelques changements, nous sortons à l'air libre à Sol, petite place bien connue des touristes et fêtards. Il est déjà 22h, nous n'avons qu'une hâte : trouver notre auberge, déposer nos sacs et partir à l'aventure ! Ce que nous faisons assez rapidement (l'auberge est à deux pas), avant de découvrir la jolie Plaza Santa Ana, les petites rues pleines de vie du quartier, la Plaza Mayor... où, tant qu'à faire les touristes, nous décidons de nous arrêter pour manger à l'espagnole : tard, des tapas (jamóóóóóón), una caña (bière blonde d'environ 35cl) ! Attention, à savoir : l'eau dans les bars/restos, contrairement à la France, est toujours payante car en bouteille, ainsi que le pain. À ce prix là, la caña ça désaltère tout autant, hein...

Une pose naturelle pour la Plaza Mayor

Jour 2, jeudi 4 août
Le lendemain, après une nuit pas franchement reposante (allers et retours bruyants et incessants de nos 10 camarades de dortoir), nous sommes au taquet pour notre première visite culturelle : le Prado !
Le musée ouvrant à 10h, nous y sommes peu après l'ouverture mais la queue est déjà longue pour y entrer. Qu'à cela ne tienne, on est motivées ! Le prix d'entrée, en revanche, nous démoralise complètement (16 €, quand on pense qu'on va au Louvre gratuitement...). Bon, au final, impossible d'être déçues tant le musée regorge de petits trésors. Malheureusement, les photos ne sont pas autorisées (ai-je dit "malheureusement" ? Heureusement plutôt ! je serais encore en train de les trier sinon !). Pour la petite anecdote, sachez juste que je m'y suis découvert une angoisse pour les angelots potelés.

Nous sommes quand même restées environ 4h au musée. Nous avons ensuite longé le parc du Retiro jusqu'à la Biblioteca Nacional de España. Avant d'y entrer, nous nous sommes quand même arrêtées manger un bout, et j'ai eu le plaisir de retrouver le granizado limón, granité de citron - oui je sais on en a en France aussi, MAIS C'EST PAS PAREIL, OK ? Je note qu'ils en font aussi au goût café : à tester plus tard.

À la BNE, plusieurs petites expo m'enchantent, notamment sur l'histoire du livre et de l'écriture, d'un collectionneur d'estampe, d'au auteur nobellisé... Je suis ravie-ravie !

Plaza Santa Ana
Museo del Prado
Ayuntamiento de Madrid

Pour rejoindre le centre, nous passons cette fois à l'intérieur du Retiro, où l'on croise touristes, familles, chasseurs de Pokémon... sous un soleil éclatant ! Après quelques tentatives désespérées de selfies avec les canards, on découvre aussi le Palacio de Cristal, magnifique dans cette lumière de fin d'après-midi.
C'est vraiment un très beau parc, je suis toujours sous le charme (Retiro : 1 - Jardin du Luxembourg : 0).



Histoire de faire une pause, nous retournons à l'auberge une petite heure avant de repartir à la conquête de Madrid-de-noche : nous dînons (encore des tapas, dont une très bonne omelette de patates) dans une petite ruelle derrière la Plaza Mayor avec un serveur qui parlait très bien français, puis nous nous aventurons jusqu'au Palais royal pour le voir de nuit et avoir la place devant pour nous (quasiment) toutes seules.

Jour 3, vendredi 4 août
La deuxième nuit à l'auberge est aussi agitée que la précédente mais, toujours aussi motivées, nous nous levons avec une motivation sans égal. Programme de la journée : visite de monastères !
Cela peut sembler incongru, mais ils sont dans le Guide de Routard et font partie intégrante de l'histoire de la ville et de la royauté espagnole.
Les visites sont guidées, à des horaires précis. Bien qu'arrivées relativement tôt dans la matinée, notre visite du premier monastère n'est planifiée que 2h plus tard, ce qui nous laisse le temps de retourner au Palacio Real en passant par l'opéra et la Plaza de Oriente. On en profite pour glandouiller dans les Jardines de Sabatini avant de faire un tit tour à l'intérieur de la Catedral de la Almudena.

Monasterio de las Descalzas Reales
Opera
Palacio Real (vu des jardins Sabatini)

Vient l'heure de la visite : nous commençons par le Monasterio de las Descalzas Reales. Fondé en 1539 par la sœur du roi Felipe II, il fut palais avant d'être couvent puis monastère. Ici non plus, pas de photos, et c'est dommage car  il s'y trouve l'un des plus beaux escaliers avec trompe-l’œil que j'ai vu, ainsi que de très vieilles et grandes tapisseries très impressionnantes (et plein d’œuvres religieuses avec des angelots potelés, brrrrr).

La visite du second monastère (en billets couplés) n'est que plus tard dans l'après-midi : cela nous laisse le temps de nous trouver à manger dans la très sympa calle de Arenal, puis de remonter par la (très ensoleillée) calle de Baílen jusqu'au temple de Debod. Gné ? Ce temple, lieu déjà très prisé dans mon enfance quand je venais voir la famille ici, est la reconstruction d'un temple Égyptien offert à l'Espagne dans les années 60. En plus de cadrer parfaitement avec le paysage (et la chaleur), il se trouve sur une petite colline de laquelle on a une très belle vue sur le Palacio Real et l'ouest de la ville (il y a aussi un grand parc mais on n'a pas eu le temps de le faire).

En redescendant, nous passons par la Plaza de España avant de rejoindre le second monastère, le Real Monasterio de la Encarnación. Il faut alors savoir deux choses : à 16h, il faisait encore mééééga chaud. J'avais envie de pisser, et j'avais très mal aux pieds. La visite était à 17h mais on a donc choisi de rester attendre 1h dans le hall d'entrée, "au frais" et assises.

Templo de Debod
Vue du Palais
Real Monasterio de la Encarnación

Ce monastère là a été fondé par la femme du roi Felipe III au début du XVIIe siècle et possède une très impressionnante salle de reliques, avec, du sol au plafond doré, des petits bouts d'os ayant apparemment appartenus à des saints (miam !). Bref, un autre très bel exemple architectural et artistique, pour ses nombreux tableaux de rois, son église, et son histoire.

Et beh, ça fait beaucoup de trucs religieux en anciens tout ça ! Pour équilibrer, nous prenons le métro pour nous rendre au sud du Retiro : direction le Museo de la Reina Sofía, gratuit à partir de 19h ! (ça c'est pour toi, Prado !). À l'intérieur du bâtiment qui n'est pas sans rappeler l'ambiance du centre Pompidou, on s'en prend plein la vue : Miró, Dalí... et un certain Picasso. On reste longtemps devant Guernica, remarquant à chaque coup d’œil un nouveau détail. (on a beau dire, il est ouf quand même ce tableau !)



Après un passage éclair dans la boutique, retour à l'auberge pour une petite pause et une douche des pieds bien méritée, avant de resortir pour notre dernière soirée à Madrid. Pour changer, nous traversons la Gran Vía et trouvons un bar-restau sur la Plaza de Vásquez de Mella, où je déguste mon premier Gazpacho du séjour.

Le lendemain, on se réveille alors que les derniers fêtards rentrent au dortoir (à 7h du matin), on remballe les affaires et on prend la direction de la gare de Charmartín. Prochaine étape ? Salamanca !

Petit Bilan Madrid : on a marché. Beauuuuucoup marché. On a eu chaud, on n'a pas beaucoup dormi, j'ai rarement autant usé mon éventail (et vu tellement d'autres personnes en faire autant - y compris les guides dans les monastères), on a déjà de beaux souvenirs, on a ri, on a chanté... et wahouuu, quel bien de parler espagnol en voyage, de retrouver son architecture, son rythme de vie ! Hâte de voir ce que la suite nous réserve...

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- Question ultra-existentielle du jour : C'est quoi le bonheur ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Puisque caña est moins chère que agua, de caña on s'abreuvera !
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Ande ande ande (la Marimorena) - Villancico de Navidad

mercredi 6 avril 2016

Scotland, part III : from Eilean Donan to Glasgow

Bonzaï!

Me voilà repartie pour le dernier épisode de mon récit écossais.

Alors, où en étais-je ?

Ah oui : le départ de Skye.

Le 26 mars, de retour sur "l'île principale", nous nous arrêtons au château « le plus romantique d'Écosse » (dixit la plupart des guides), Eilean Donan Castle.
Nous l'avions déjà vu à la tombée de la nuit en approchant de Skye, et il avait déjà quelque chose – effectivement – de romantique. De jour, dans la brume de temps pluvieux, le château ne perd rien de son charme. Après avoir traversé le pont qui permet d'y accéder, on se trouve face aux bâtiments, reconstruits au début du XIXe siècle (tout avait était détruit au XVIIe). Tout comme à Dunvegan, la visite est libre et des guides sont présents dans toutes les salles pour répondre à toutes nos questions (ce dont on ne se prive évidemment pas). Encore une fois, nous sommes plongées dans l'histoire et les traditions de l'Écosse, et j'adore cette visite !
Néanmoins, je n'ai pas trouvé le château si « romantique » que ça, finalement. Je suis peut-être trop attachée aux châteaux de la Loire mais, aussi intéressant et beau ce château est-il, j'ai été, je ne sais pas trop de quoi, déçue. Pas assez magique ? Un peu trop de déjà vu ? Non, pourtant, car Eilean Donan est assez unique en son genre, et un « must-to-see » indéniable. Peut-être que ma découverte, la veille, de Dunvegan qui m'a beaucoup surprise, a jeté une ombre inconsciente sur Eilean Donan. Mais comme je disais, j'ai quand même adoré ! (oui, je suis pleine de contradictions)



Après le château, nous avons prévu d'aller à Fort William, où une chambre dans un hôtel nous attend pour la nuit. Problème : le prochain bus n'est que 2h plus tard, et il n'y a pas grand-chose à faire autour du château, surtout avec tous nos bagages.
Eeeeeet nous voilà reparties à faire du stop !
Le monsieur qui s'arrête pour nous prendre est pêcheur, conducteur d'une grosse voiture type Van (hum, comme vous pouvez le constater, je suis toujours aussi peu douée en reconnaissance de voiture. Ça aide si je dis qu'elle était noire ?). Bref, je me retrouve à l'arrière, en compagnie de caisses de… crabes ! La situation est plutôt coquasse, c'est rigolo.
En route, on croise de nouvelles montagnes, de nouvelles cascades, de nouvelles chèvres sauvages en plein milieu de la route… Et malheureusement, notre gentil pêcheur ne va pas à Fort William (dans le sud), mais à Inverness, dans le nord ! Donc il nous dépose « à la croisée des chemins », dans un petit village où se trouve le Colombus' Well, un puits super vieux qui aurait eu des propriétés guérisseuse grâce à la venue d'un Saint (Colombus). On refait de nouveau du stop et, en très peu de temps, un autre conducteur nous propose un « lift ». Cette fois, c'est un londonien venu en vacances, donc il a autant envie que nous de s'arrêter par-ci par-là pour prendre des photos, ce qu'il fait pour notre plus grand plaisir. On rigole bien pendant tout le trajet, et c'est sous une pluie battante que nous arrivons à Fort William. Par un heureux hasard, il nous dépose tout près de notre hôtel, juste à côté d'un resto chinois. On commande à emporte et on court presque à l'hôtel pour aller se réchauffer (enfin, si on veut : j'ai jamais vu une chambre d'hôtel aussi glaciale que celle-ci ! Mais bon, au moins on était à l'abri de la pluie).
Nous passons la soirée dans la salle commune, à papoter avec le réceptionniste/barman et à jouer aux cartes et aux dominos en buvant du thé.

Le lendemain, jour de Pâques, après une véritable tempête dans la nuit, il fait plutôt beau. On se balade un peu dans Fort William tout en nous dirigeant vers la gare. Là, nous prenons un train pour Glenfinnan. Ça ne vous dit rien ? MAIS VOYONS ! C'est là qu'ont été tournées plusieurs scènes du Poudlard Express, vous savez, quand il passe sur un pont autour d'un paysage trop beau ? ET BIEN C'EST LÀ !!!
Mon (gros) côté Potterhead est tout excité au moment où le train ralentit et dit « attention, préparez vos appareils photos... » alors que ce train est un train normal reliant Fort William à Mallaig, tous les passagers ne s'arrêtent donc pas à Glenfinnan, et certains s'en foutent probablement royalement… Mais, outre Harry Potter, ce viaduc historique est célèbre pour son train à vapeur reliant Fort William à Mallaig, l'un des voyages ferroviaires les plus beaux du monde, à ce qu'il paraît. Glenfinnan est aussi un lieu important pour l'histoire des Jacobites (je ferai un exposé privé à ceux qui le souhaitent), puisque c'est ici que, en 1745, Bonnie Prince Charlie commence vraiment sa reconquête de l'Écosse. Il y a d'ailleurs, juste en face du pont « HP », un mémorial en son honneur. Nous ne nous y approchons pas puisqu'il faut payer, mais un free Visitor Centre abrite une exposition sur cette période (et vend des baguettes magiques. Le mélange des héros <3).



Plusieurs séances photos plus tard (le site est magnifique, que ce soit du côté du pont ou celui du mémorial, devant un lac où se trouve une petite île que je jurerais apercevoir aussi dans HP3 – la scène où Hagrid est tristounet car il apprend la mise à mort de Buck et il balance des galets dans l'eau, vous voyez ? nan ?), nous devons nous mettre en route pour Glasgow.

Point de suspens : nous avons fait du stop !
Un premier couple nous ramène à Fort William, sa destination, puis nous cherchons un endroit stratégique (sortie de la ville, bonne direction, bonne visibilité, possibilité pour une voiture de s'arrêter sans danger) où nous poster. Il recommence à pleuvoir mais, fort heureusement, une voiture s'arrête assez rapidement. Le conducteur retourne en Angleterre et sa route – miracle ! – passe par Glagow. Là encore, le trajet s'est très bien déroulé à papoter entourés des paysages plus somptueux les uns que les autres, en passant par le Ben Nevis (plus haut sommet d'UK) et le Loch Lomond.
Et enfin : Glasgow.

Comme nous arrivons en fin de journée, nous ne passons pas de temps à visiter et nous dirigeons directement vers l'appartement de notre couchsurfeuse. En se couchant ce soir là, on a peine à imaginer que, le matin même, on prenait notre petit-déj dans un hôtel de Fort William !

Le lendemain, sus à la découverte de la ville ! Nous commençons par la Nécropole, cimetière sur une colline qui surplombe la cathédrale. Vous ai-je déjà dit que j'aime les cimetières ? J'adore les cimetières ! D'autant que le ciel est redevenu bleu, il est donc très agréable de se promener dans cette Necropolis (si si, j'vous jure !).
Ensuite, cap sur la cathédrale, que nous visitons de fond en comble (ma partie préférée : la vieille église, aka la crypte). Puis nous nous nous dirigeons vers le centre ville.



Là, Isa préfère m'attendre dans un Starbuck où elle travaille sur une dernière dissert' pour ses cours pendant que je fais un « petit » tour dans la ville. Musée d'Art Moderne, Buchanan Street, Merchant City, George Square… Je retourne même à la cathédrale après avoir été tout à l'ouest de la ville sur Sauchiehall street (croyez-moi, ça fait une trotte !).
Je suis surtout impressionnée par la présence de très belles fresques murales, un peu partout dans le centre ville, et surtout… de Tardis. Enfin… de « Police Box » quoi. Mais je ne pensais pas qu'elles étaient encore possiblement utilisées, et ça a été une bonne surprise (surtout quand j'ai vu la première, j'avoue que ça m'a fait tout drôle). J'en ai compté 3 en tout, plus une dans une fresque !



Je rejoins Isabelle en fin d'après-midi et nous allons prendre un verre dans un pub non loin de là, histoire de « goûter à la coutume locale » (ce qui est toujours bon).

Le jour d'après est le dernier jour avec Isa : elle repartira dans la soirée en train, et moi le lendemain. Nous en profitons pour faire nos derniers musées ensemble : la Kelvingrove Art Gallery and Museum et le Hunter's Museum, dans l'Université.
J'ai absolument adoré Kelvingrove, qui m'a fait penser au National Museum d'Édimbourg avec ses supers tableaux, ses grandes galeries, ses parties histoires ou sciences naturelles. Tout ce que j'aime !
Mais le must aura sans doute été l'orgue, au centre de la grande galerie, dont un homme est venu joué à la mi-journée, et qui retentissait dans toutes les salles alentours. C'est le petit moment magique de la journée !



Nous entrons ensuite sur le campus de l'une des plus vieilles universités d'Europe, et, me croyant à Poudlard, j'en tombe immédiatement sous le charme (notez que ce n'est pas la première fois que ça arrive, ce doit être l'effet contre-Tanneurs...). Le Hunter's Museum regroupe la collection d'un p'tit monsieur (Hunter), professeur anatomiste de son état, qui a fait beaucoup d'expériences de médecine et sur le corps en général. Certaines expériences ont d'ailleurs été protégées dans du formol, on peut encore les voir aujourd'hui : chiens à deux têtes, fœtus, mains cancéreuses, urine... C'est, ma foi, plutôt varié dans le genre fascinant/horreur (au choix). De nombreux outils de médecine, et notamment de chirurgie sont aussi exposés, et tout cela est très intéressant, oui oui ! Cet homme, et ses collaborateurs puis ses "héritiers" dans le métier, sont important pour l'histoire de la médecine et de Glasgow.




Après notre dernière journée ensemble, j'accompagne donc Isa à la gare et nous nous quittons avec la promesse de nous revoir bientôt (ou au moins, de ne pas attendre TROIS ANS !).
Cette promesse est tenue puisque nous nous revoyons cinq minutes plus tard : le train qui doit ramener Isa chez elle à Lancaster ne peut démarrer pour un quelconque problème technique ou je-sais-pas-trop-quoi. J'attends avec elle le temps qu'ils affrètent des bus pour tous les voyageurs puis c'est le dernier au-revoir.
(snif snif!)

Le lendemain, je prends mon temps. de chez la couchsurfeuse à la gare des bus qui doit me ramener à Edinburgh, je dois traverser une bonne partie du centre-ville, y compris un petit passage presque obligé par la Nécropole que j'ai tant aimée. En face de la cathédrale se trouve un petit musée où je décide d'entrer (comme ça, parce que c'est free), le St Mungo's Museum of Religious Life & Art. Alors comme ça, le nom fait un peu peur, et je m'attendais surtout à des œuvres religieuses autour de Jésus & Cie, et finalement j'ai été très agréablement surprise : c'est un musée qui se veut parler de toutes les religions, de tous les modes de vie, de toutes les cultures. Ainsi, dans la première salle se côtoient un Buddha, un dessin du "dream time" des aborigènes d'Australie, un tapis de prière musulman, sous le regard d'un saint quelconque sur un vitrail. J'ai vraiment beaucoup aimé aussi la salle où, période de la vie par période de la vie (naissance, enfance, mariage, mort...), les vitrines exposent sans juger les rites de religions très différentes, dans un état qui m'a semblé être très respectueux. Si un jour vous allez à Glasgow, ne ratez pas ce musée !

Juste en face se trouve l'une des plus vieilles maisons de la ville, Provand's Lordship, gratuite aussi, que j'ai également visité. Ils ont reconstitué les salles telles qu'elles pouvaient l'être à l'époque, ainsi qu'un petit jardin médicinal tout mignon à l'arrière.




Il faisait toujours beau, je me suis donc assise un petit moment dans un square, à manger du bacon et du Babybel en regardant les pigeons à mes pieds (c'est con un pigeon. J'aime les pigeons).
Et j'ai fini par quitter Glasgow pour Edinburgh, là où tout a commencé.
Mais vous connaissez déjà la suite si vous avez lu la part I ;)

Écosse, le bilan : super voyage mais je conseille quand même de le faire en voiture pour ceux qui peuvent. Sinon, l'auto-stop (hitchhiking) marche plutôt bien ;)
Evidemment, se méfier de la pluie, mais ça fait partie du charme du pays !

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- Question ultra-existentielle du jour : est-ce qu'il y a un endroit où poser les bagages ?

- Note pseudo-philosophique du moment : et après tout ça, la plus grosse récompense, le moment indispensable du voyage : le bain post-road-trip.
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Flower of Scotland (hymne écossais)

mardi 5 avril 2016

Scotland, part II : from Stirling to Skye

Yihou !

Alors alors, vous pensiez que c'était déjà fini ? Et non ! Je vous ai raconté le début et la fin, donc maintenant, en toute logique, j'attaque le milieu ! :D

Petite carte pour vous situer notre périple !

Le dimanche 20 mars, je pars donc d'Édimbourg en train pour la ville de Stirling. Je suis toute excitée car je sais que je vais y retrouver Isa, une copine de Montréal que je n'ai pas revu depuis 3 ans !!!
Je sais que son train à elle n'arrivera que dans le milieu d'après-midi, alors je décide, en attendant, de marcher jusqu'à Wallace Monument, en dehors de la ville. Mon guide dit "environ 40 min de marche". Une heure plus tard, j'arrive au pied de cette tour majestueuse, au sommet d'un rocher pointu, ravie de la vue et ruisselante de sueur : encore une fois, c'est une très belle journée !



Je redescends lentement mais sûrement, fière de mon exploit physique (je porte toujours mon sac à dos sur le dos, mon sac à bandoulière, et un sac de course contenant de la nourriture), et vais attendre Isa à la gare. Grande explosion de joie quand elle arrive enfin ! En attendant notre hôte couchsurfing qui vient nous chercher, on a le temps de se donner les dernières nouvelles au soleil.
Après avoir déposé nos affaires puis être retourné dans le centre, nous allons voir le château de Stirling (dans le même style que celui d'Edinburgh, sur un rocher qui surplombe la ville et tout et tout), mais il est déjà trop tard pour le visiter : la nuit tombe et tout est fermé. On s'amuse bien quand même à prendre des photos de la vue et du cimetière à côté, avant de rentrer chez nos hôtes (ou devrais-je dire : nos merveilleux hôtes ! l'une de mes meilleures expériences CS pour l'ambiance familiale et aux petits soins).

Le lendemain, on reprend les valises, et on court (littéralement) à la station de bus, direction : Inverness, en passant par le superbe Cairngorm National Park.
Enfin à Inverness, après environ 4h de route, nous rejoignons nos nouveaux hôtes, déposons nos affaires et nous voilà (de nouveau) dans le centre. Le ciel est plus gris qu'à Stirling, c'est peut-être pour ça que la ville nous paraît moins attractive, et on en fait vite le tour. Vue du château, petit passage dans la cathédrale St Andrews déserte, et resto très sympa, The Mustard Seed, conseillé par deux personnes différentes à qui on a demandé dans la rue !





Le jour d'après, voulant aller un peu plus au nord mais n'ayant pas de voiture, nous prenons un train et nous arrêtons dans la (toute petite) commune de Brora, où se trouve une distillerie, Clynelish, et la mer. Le train du retour n'étant qu'en fin de journée, nous y passons l'après-midi : après la visite de la distillerie, nous glandons sur la plage et dans le club de golf (oui, club de golf renommé à Brora !).

La matinée suivante, Isa voulait faire quelques courses et je suis allée au champs de bataille de Culloden. Pour les non-connaisseurs, la bataille de Culloden est célèbre pour avoir mis définitivement fin au soulèvement jacobite menée par Bonnie Prince Charlie (celle-là même qui est évoquée dans la série Outlander). Le site est assez émouvant, j'ai eu la chance d'y aller alors qu'il n'y avait pas trop de monde donc c'était top.

Les moutons à Brora, et deux photos de Culloden Battlefield

Cet après-midi là, nous avons fait nos adieux à Inverness en montant dans un car vers... Le Loch Ness !
L'arrêt "connu" du Loch Ness et le village de Drumnadrochit (après plusieurs tentatives, rien n'y fait : je suis incapable de prononcer ce nom correctement !), ainsi que, quelques miles plus loin, le Urquhart Castle. C'est à ce dernier que nous nous sommes arrêtés. Plusieurs photos plus tard (nous ne sommes pas entrées dans le château : bien que très beau, il est en ruine. Nous en avons conclu que la meilleure façon de l'admirer - gratuitement - était de rester en haut de la colline, avec vue sur le loch en plus), puisqu'il faisait beau et que nous avions besoin de nous dégourdir les jambes, nous avons décider de marcher le long des deux miles qui nous séparaient de Drumnadrochit. Pour info, deux miles c'est un peu plus de trois kilomètres. En prenant tout notre temps, en s'arrêtant pour prendre des photos avec les moutons, des photos du lac, des moutons, des champs, des moutons, des champs de moutons... nous avons mis environ 1h30 (en comptant un arrêt dans un café) avec nos bagages pour arriver dans le "centre" de Drumna'. Là, nous nous rendons vite à l'évidence : ya pas un chat dans l'patelin ! Il faut dire que nous sommes juste avant les vacances de Pâques, qui sonnera officiellement le début de la saison touristique. On entre quand même dans une boutique souvenirs ouverte jusqu'à 17h. J'ai vu plus de Nessie là que dans le lac !



Si nous sommes restées si longtemps, c'est parce le bus de notre prochaine destination (Portree, sur l'île de Skye) n'arrivait qu'en fin d'après-midi. En attendant, Isa s'est installée dans l'herbe et je suis partie en quête d'un distributeur. En revenant, Isa n'était pas seule : une hong-honkaise nommée Sam l'avait rejointe et, en discutant, elles s'étaient aperçues que nous allions toutes les trois au même endroit ! Las d'attendre le bus, les filles ont décidé de faire du stop et... ça a marché ! Une voiture a fini par s'arrêter, conduite par une mère et son fils à peine plus âgé que nous écossais, et ils allaient à Kyle of Lochlash, juste avant Skye ! Ils étaient tout à fait d'accord pour nous prendre toutes les trois et nous y déposer. Pendant le trajet, environ 1h30, nous avons bien discuté de voyages, de l'Écosse... et la mère a eu la gentillesse de s'arrêter ou de ralentir pour que nous puissions prendre des photos quand nous voyions des animaux sauvages (red deers, chèvres...) et domestiques (la fameuse vache des Highlands), et même devant Eilean Donan Castle illuminé pour la soirée (mais je vous reparlerai de ce château plus tard).
Quand ils nous ont déposé à Kyle, on avait un peu l'impression de quitter des amis de longue date. Après cette expérience de stop très réussie, nous n'avons attendu que 10 min avant l'arrivée du bus qui nous a emmené à Portree. Là, Sam rejoignait son couchsurfeur (le seul du coin), et Isa et moi sommes allées rejoindre notre Bed&Breakfast.
Le lendemain, après un super petit-déj avec haggis et pudding noir, toast-confiture, salade de fruit, œuf et bacon, nous sommes parties à la découverte de Portree !



C'est vraiment tout mignon. "Capitale" de Skye, c'est probablement la commune la plus touristique de l'île, et c'est d'ailleurs très drôle de voir tous ces B&B les uns à côté des autres. On voit bien que les gens vivent de ça ici !
Il fait un peu gris, ce qui est dommage, mais ne nous empêche pas de partir à la conquête de "The Old Man of Storr", à environ 6,3 miles au nord de Portree (soit à environ 10 km). On commence par partir à pied, puis, réalisant que, quand même, 10 km ça peut faire beaucoup... et bien on fait du stop ! Un premier monsieur s'arrête et nous avance de quelques miles, avant de nous laisser car il allait d'un autre côté. On se retrouve donc au milieu de la nature de Skye : collines, moutons et ruisseaux à perte de vue ! Mais le ciel est toujours gris et il n'est jamais très agréable de marcher sous la pluie, donc on se remet à faire du stop (ça devient rapidement notre moyen de locomotion préféré). Deux jeunes s'arrêtent et nous déposent cette fois juste sur le parking de ce site vieux comme le monde.
Protégé par des barrières, l'ascension jusqu'au "Old Man", pleine de boue et de brouillard dans un premier temps, nous prend environ 1h je pense. Mais c'est BEAU, putain, c'est BEAU. Arrivées là-haut, la brume se lève et le soleil prend le relais, dévoilant un paysage à couper le souffle. On reste encore longtemps là-haut, à prendre des milliards de photos malgré un vent de malade.
Je pense que c'est l'un des plus beaux paysages que j'ai vu en Europe, absolument magique.



Finalement redescendues au parking, après avoir croisé Sam qui, elle, avait fait tout le chemin à pied depuis Portree et était encore en train de monter (certains sont plus courageux que d'autres), nous faisons... du stop pour rentrer ! Malgré le soleil, il y a effectivement beaucoup de vent, et ça commence à faire vibrer les oreilles (vous voyez ce que je veux dire n'est-ce pas ?). Nous attendons environ 20 min que quelqu'un s'arrête, ce qui nous laisse le temps de commencer à avancer à pieds et profiter encore du paysage somptueux qui nous entoure.
Le soir nous faisons Fish&Chips dans la chambre, tout tranquillou (bah oui, faut bien y aller mollo de temps en temps !)

Le deuxième jour à Portree, après un autre super petit-déj bien nourrissant, nous partons vers Dunvegan Castle, à environ 40 min en bus de Portree.
Ce château encore habité partiellement par le 30e chef du clan MacLeod date pour les premières fondations du XIIIe siècle si ma mémoire est bonne. À l'intérieur, des guides sont présentes pour répondre à chacune de nos questions, même si la visite est libre (j'ai eu beaucoup de questions. Tellement qu'une guide, après m'avoir répondu, me faisait un sourire et me disais "see you in one minute!"). Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, du coup j'ai été très agréablement surprise par plein de découvertes : le "Fairy Flag", l'histoire des chefs de clan, le donjon, les reliques jacobites, Flora Macdonald et Bonie Prince Charlie... Tout cela m'a dès lors inspiré pour de nouvelles histoires... Affaire à suivre ?



Le château est entouré d'un très grand parc avec, notamment, des petites cascades. Malheureusement, il se met à pleuvoir très fortement. Comme nous dépendons des bus et que nos seules possibilités de retour sont 13h35 ou 16h35, nous essayons d'avoir le premier mais, hélas ! il part juste 2 min avant notre arrivée à l'arrêt. Quel choix nous reste-t-il ? Le stop, évidemment !
Cette fois, ce sont deux gars du Pays de Galles qui acceptent de nous ramener à Portree, alors même que ça leur fait un détour !
Mille mercis plus tard, nous revoilà "en ville", où nous faisons quelques courses et quelques achats de postcards, avant de rentrer, complètement trempées, "à la maison".
Ce soir-là, Sam propose que l'on se retrouve mais, perso, je n'arrive pas à me réchauffer depuis la saucée de l'après-midi. Je reste donc bien au chaud pendant que Isa brave la tempête.

Le lendemain, déjà ! il est temps de repartir. De nouveau on fait les valises et on court presque pour ne pas rater l'unique bus de la matinée qui nous amène à... Eilean Donan Castle.

Mais bon, ça, ce sera pour le prochain article.

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- Question ultra-existentielle du jour : quelle heure le p'tit déj ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Voir le ciel. Gris, bleu ou noir, mais le voir !
- Chanson à avoir dans la tête absolument : the Skye Boat Song

lundi 4 avril 2016

Scotland, part I : Edinburgh

Hola everybody!

Je reviens tout juste d'un superbe road-trip en... Écosse ! Impossible pour moi de ne pas en parler ici, et de partager mes aventures, mes photos... Mais deux semaines, c'est bien long ! Je vais donc probablement faire plusieurs articles (au moins deux, sans doute trois), le premier se concentrant essentiellement sur... Édimbourg, où j'ai passé le plus de temps. La raison ? Mon avion de Paris a atterri là-bas et en est reparti... avec deux jours de retard (merci la grève nationale). J'y ai donc passé 6 nuits : les trois premières de mon périple, et les trois dernières.

Mais attendez que j'vous raconte !

Le 17 mars, je m'envole donc de nouveau vers le monde anglo-saxon. Pour la première fois, je prends la compagnie Vueling, et, bien qu'étant du même gabarit, je l'ai trouvée plus confortable que RyanAir (à l'aller du moins - mais je ne voudrais vous spoiler les péripéties du retour). Pendant la dernière demi-heure du vol, je m'éclate à regarder par le hublot : océan de nuages, montagnes enneigées où apparaissent des formes... C'est toujours ce que je préfère en avion : ce moment, juste avant d'arriver, où la terre se dévoile et où l'imagination - justement - s'envole.

Bref, je sors enfin de l'avion, file prendre un bus direction... City Center !
Je n'ai pas beaucoup d'affaires (un superbe sac à dos rose de rando et mon sac en bandoulière New York acheté... euh... bah, à New York !) mais je tiens à déposer tout ça à l'auberge avant de partir à la découverte de la ville. Je me perds un peu avant de la trouver (et OUI, bien sûr elle était tout prêt, et OUI j'ai fait un gros détour pour rien), mais je peux bientôt repartir en exploration toute légère. Et en plus, il fait super beau ! (c'est-à-dire : il ne pleut pas)




Je découvre Old Town et New Town, je marche au hasard des rues et des "close", ces étroits petits passages de Old Town qui permettent de couper les rues en grimpant des escaliers à l'allure mystérieuse (tout ce que j'aime !)... J'ai une première très bonne impression de la ville, avec un petit coup de cœur pour Old Town et le château qui surplombe la ville sur son rocher.
Bien que l'architecture m'évoque un peu Dublin à certains moments, je suis surprise par l'absence de gaélique dans les rues : en Irlande, tout est bilingue, et je pensais donc être entourée d'écossais. Mais, après réflexion, l'histoire des deux pays, et notamment leur lien avec l'Angleterre, est totalement différente malgré leur culture celte commune. Il faut donc que j'arrête d'essayer de comparer avec l'Irlande (c'est dur), et de profiter de mes nouvelles découvertes et du moment présent (c'est plus facile).




C'est bien fatiguée mais néanmoins ravie que, après un petit pèlerinage à Costa, je rentre à l'auberge passer ma première nuit en Écosse.

Le lendemain, direction le château, qui m'a déjà bien fait de l’œil ! Je parcours Royal Mile, la grande et vieille rue qui mène à l'imposant édifice, puis je paye (aïe-aïe-aïe), les 16 livres qui me permettent d'y pénétrer.
Je suis arrivée dès l'ouverture donc il n'y avait pas trop de monde. L'intérieur de la cour est composé de plusieurs bâtiments construits/détruits/reconstruits à des époques différentes et qui abritent des expositions, des mémorials... Bon, on comprend pourquoi le prix est si élevé : mon guide estimait le temps de visite à 2h, j'y suis restée... 5h ! Donc ouais, il y a quand même plein de choses à voir ! (et j'vous jure, ya des salles où je suis passée "rapidement"...)




J'ai commencé par suivre une guide qui fait faire le tour des bâtiments en expliquant ce qui s'y trouve, avec l'histoire générale du château et pas mal d'humour. L'idée est que, après cette introduction facultative, nous sommes libres d'aller où bon nous semble (sauf dans les bâtiments toujours occupés par l'armée, non-ouverts au public pour des raisons évidentes). Entre Histoire (Robert Bruce, Mary Queen of Scots, ancienne prison...), trésors (pierre du destin et autres bijoux royaux) et hommages (véritable temple en l'honneur des soldats disparus au cours des nombreuses guerres citées), ainsi que musée militaire, j'ai vraiment passé un bon moment ! J'ai même mangé dans la cafèt du château : haggis et purée !
Note 1 : ne pas rater, à 13h, le coup d'envoi de canon, tiré tous les jours en grande pompe depuis des générations !
Note 2 : j'ai trouvé tellement de références à Game of Thrones (intrigues, emblèmes, nom, descriptions...) que je me suis même demandée s'il n'y avait pas une petite dose de foutage de gueule quelque part... Ok, ce genre d'Histoire ça inspire pour créer des histoires, mais quand même, à ce point ?

Après une bonne partie de la journée au château, je déambule de nouveau dans les rues pavées et "tombe" sur la galerie d'art national : de Rembrandt à Monet en passant par Gauguin, je découvre des artistes écossais, surtout des portraitistes, donc je kiffe immédiatement le style : Sir Henry Raeburn ou Allan Ramsay pour ne citer qu'eux.




Malheureusement, les musées gratuits ont la fâcheuse habitude de fermer tôt : à 17h, me voilà déjà conviée à déguerpir. Il fait toujours aussi beau, alors je décide de marcher le long de Princes Street Gardens, puis de remonter vers Old Town jusqu'à Holyrood Palace (le palais où séjourne la reine quand elle vient là), puis de passer par Calton Hill (cette autre colline surplombant la ville avec d'autres mémorials visibles de partout et qui offre une vue imprenable sur la ville), et ensuite de redescendre par New Town, où je découvre encore plein de statues (j'adore les statues).




Le lendemain, direction le National Museum of Scotland. N'ouvrant qu'à 10h, j'ai le temps de me balader dans le quartier et de tomber sur l'Université d'Édimbourg, faire un petit tour par Greyfiars (le cimetière connu pour le fidèle chien Bobby - mais j'en reparlerai plus tard) et marcher le long de la Middle Meadow Walk (toujours sans pluie, je tiens à préciser).
Au musée, ô joie, je découvre une collection de tout ce que j'aime : à la fois musée d'histoire naturelle, d'Histoire, et même d'archéologie, il y en a pour tous les goûts ! Une grosse partie est consacrée à l'Écosse, mais le reste de l'énorme édifice a des salles consacrées à toutes les cultures du monde, par thème. Mention spéciale à la salle sur la musique, très pédagogique pour les enfants (et les Dédé). À ne pas manquer non plus : la Millenium Clock Tower, que j'ai vu s'animer à 11h.




À plus de 14h, ayant grand faim, j'ai quitté ce lieu à regret pour me remplir la panse. Puis j'ai décidé de retourner à la National Gallery, finir d'explorer les salles que je n'avais pas vu la veille (dont celle des impressionnistes). Évidemment ils ont encore fini par devoir me virer (gentiment, hein), et, pour m'occuper, je me suis rendue dans un lieu qui a fait palpiter mon petit cœur de grande fan : The Elephant House, salon de thé où J.K. Rowling a rédigé une partie du premier Harry Potter. Je me suis assise dans la même salle qu'elle, avec vue sur des tableaux d'éléphants d'un côté, et le coucher de soleil sur le château de l'autre. Enchanting.

C'était ma dernière soirée à Edinburgh, jusqu'à la fin de mon road-trip avec Isa. Le lendemain (après avoir craqué sur une écharpe au motif écossais), je suis allée la rejoindre à Stirling... Mais ça, je vous raconterai dans un prochain article.
J'ai décidé de me concentrer sur Edin' parce que ça a été un gros morceau de mon voyage, et les trois derniers jours ont fait échos aux trois premiers...

***

Le mercredi 30 mars, partant de Glasgow, me voilà de retour dans la capitale Écossaise. J'avais réservé ma dernière nuit dans la même auberge, il ne m'a donc pas été (cette fois) difficile de la trouver. Mais avant cela, j'ai décidé de faire un petit tour à la National Portait Gallery, dans New Town. À peine après avoir posé le gros orteil sur le proche, les portes s'ouvrent, ouvertes par... des portiers. Cool ! Et une fois à l'intérieur... waaaaaaaah, le bâtiment en lui même mérite le détour. Bon, il est de notoriété commune que j'adore les portraits en général, mais vraiment, même pour ceux qui ne s'intéressent guère à la peinture, ce musée est somptueux, tant pour ses murs que ce qu'ils contiennent. Les salles sont thématiques et renferment des sujets par période : impossible de louper la Queen Mary ou Bonnie Prince Charlie ! J'ai aussi été très émue par la salle consacrée à la Première Guerre Mondiale : saviez-vous que J.M. Barrie, auteur de Peter Pan, a inventé ce personnage pour amuser les enfants de ses amis. George mourut pendant la guerre et Michael peu après. Sad sad sad, je ne regarderai plus Peter Pan de la même manière !




Pour ma dernière soirée, je fais les immanquables boutiques souvenirs (pleines d'élèves français en visite avec leur classe) et mes ultimes adieux à mes lieux lieux préférés de Old Town.
Et en rentrant à l'auberge, surprise de taille : j'ai reçu un email de Vueling m'annonçant que, suite à une grève nationale, mon vol du lendemain a été annulé. Je peux cliquer sur un lien pour en trouver un autre et l'échanger gratuitement, blablabla. Mais évidemment, connexion pourrie exige, le lien ne fonctionne pas. Seule solution : aller à l'aéroport et trouver un vol sur place.

Le 31, je fais mes bagages en me préparant psychologiquement à devoir revenir dans quelques heures.
Une fois à l'aéroport (sous un soleil ravissant), je ne trouve pas de "desk" pour Vueling : une compagnie allemande-dont-j'ai-déjà-oublié-le-nom me dit qu'ils se chargent d'officier pour eux et me prêtent un téléphone pour que je les joignent. Au bout de 10 minutes d'attente, une madame m'apprend que le prochain vol est... samedi, soit deux jours plus tard ! Deux options s'offrent à moi : j'échange mon billet contre celui de samedi gratuitement, où je me fais rembourser et je me débrouille pour trouver une autre compagnie. La madame est gentille, elle me dit que j'ai le temps de me renseigner et de la rappeler plus tard avec ma décision. Après un rapide tour de l'aéroport, il s'avère qu'aucun vol pour Paris n'est possible. Je pense vaguement à la possibilité de voler jusqu'à Londres et de récupérer un Eurostar... Mais s'il y a une "grève nationale", je n'ai aucun doute sur la fréquence des trains en France...
Je rappelle donc et je change mon billet pour samedi.
BON ! Deux jours "coincée" en Écosse, ya pire, non ? Ça ne m'arrange pas car j'avais un entretien prévu vendredi et je suis à court d'argent et de bouffe, je dois annuler et retrouver un covoit Paris-Tours, et surtout... réserver de nouveau l'auberge ! Je profite de la free Wifi (<3) dans le bus qui me ramène dans le centre pour faire tout ça. Au moment du check-in, je booke aussi un "ghost tour" que je n'avais pas eu le temps de faire, puis je file dans les autres musées gratuits de la ville.

Voilà comment peut se résumer mes deux derniers jours à Edinburgh : musées et fantômes.
J'ai remarché jusqu'à Holyrood Palace et le Parlement écossais, fait le Edinburgh Museum, le Children Museum, le Mound Museum, la cathédrale St Giles, le Writers Museum, le People's story Museum... Ah, et je suis retournée au National Museum of Scotland. Tant qu'à faire.

Holyrood Palace
People's story museum
Children Museum (laquelle de ces poupées est hantée d'après vous ?)

Le 31 au soir, j'ai donc fait un tour organisé (il y en a beaucoup, c'est très populaire, sisi). Au programme : souterrains et cimetière hanté ! La guide, sous fond d'histoire de la ville, raconte quelques anecdotes de fantômes, et c'est très intéressant malgré un certain sur-jeu. J'ai aussi trouvé la visite des souterrains très rapide, et me suis rendue compte qu'il en faut quand même pas mal pour me faire peur.
Au cimetière, anecdote sur le fameux Bobby : véritable star de la ville, ce petit chien aurait, pendant 14 ans, visité la tombe de son maître décédé. Oui mais voilà, la tombe en question est celle d'un policier, alors que certains disent que le maître de Bobby, homonyme, était berger. Où est la vérité ? mystère-mystère.
N'empêche, le ciel était très clair et on pouvait assez bien voir les étoiles, et c'était vraiment très beau dans le cimetière, rendant les histoires horribles d'emprisonnements de Covenants (opposants aux anglais du début du 17e siècle) encore plus dramatiques.

Le 1er, vers la même heure, je décide au dernier moment de me joindre à un "Free Ghost Tour". Le guide (tout à fait charmant) déambule dans les rues de Old Town en s'arrêtant à des lieux stratégiques : anecdotes historiques (les murs, le pont), fantomatiques (Johnny-one-hand) et récits de personnages "charismatiques" tels les meurtriers Burke and Hare, les gardes de Canongate et leurs moyens de torture très créatifs, la chasse aux sorcières ou du sympathique Deacon Brodie, qui a inspiré R.L. Stevenson pour son Étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde.
Dédétie du jour : il avait plu et les pavés étaient glissants. En marchant, on entend quelqu'un déraper, mais se rattraper à temps. Mince, me dis-je, voilà typiquement le genre de chose qui pourrait m'arriver : glisser et... WAAAAAA !! Me voilà, fesses rebondies sur les pavés gris. D'un mouvement gymnaste dont je ne me serai crue capable, je saute sur mes jambes pour me relever. L'accident n'a duré qu'une seconde mais, évidemment, tout le monde l'a vu. "Oui oui, ça va, j'ai l'habitude", je rassure les visages inquiets devant moi. Yep... j'ai l'habitude...

Et c'est ainsi, enfin, que se termine mon séjour à Édimbourg. Le 2, à l'aéroport, mon avion a évidemment du retard. Les rangées de sièges me paraissent étroites et le mec devant allonge le sien, de sorte que je ne peux même pas ouvrir un magasine. Un café + un paquet de chips me coûtent 5€. En sortant de l'avion (atterri 1h30 après l'heure prévue), je me casse un ongle. Mon sac est le dernier à arriver sur le tapis roulant. OrlyBus prend tout son temps pour arriver, mon covoit m'attend 45 minutes Porte d'Orléans.

Et en plus : IL PLEUT !

Good night Edinburgh!


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- Question ultra-existentielle du jour : est-ce que j'ai assez de pounds pour aller à l'aéroport ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Bacon-Babybel-Banane, les trois B pour ne pas mourir de faim
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Hedwig's Theme - Harry Potter's soundtrack