lundi 4 avril 2016

Scotland, part I : Edinburgh

Hola everybody!

Je reviens tout juste d'un superbe road-trip en... Écosse ! Impossible pour moi de ne pas en parler ici, et de partager mes aventures, mes photos... Mais deux semaines, c'est bien long ! Je vais donc probablement faire plusieurs articles (au moins deux, sans doute trois), le premier se concentrant essentiellement sur... Édimbourg, où j'ai passé le plus de temps. La raison ? Mon avion de Paris a atterri là-bas et en est reparti... avec deux jours de retard (merci la grève nationale). J'y ai donc passé 6 nuits : les trois premières de mon périple, et les trois dernières.

Mais attendez que j'vous raconte !

Le 17 mars, je m'envole donc de nouveau vers le monde anglo-saxon. Pour la première fois, je prends la compagnie Vueling, et, bien qu'étant du même gabarit, je l'ai trouvée plus confortable que RyanAir (à l'aller du moins - mais je ne voudrais vous spoiler les péripéties du retour). Pendant la dernière demi-heure du vol, je m'éclate à regarder par le hublot : océan de nuages, montagnes enneigées où apparaissent des formes... C'est toujours ce que je préfère en avion : ce moment, juste avant d'arriver, où la terre se dévoile et où l'imagination - justement - s'envole.

Bref, je sors enfin de l'avion, file prendre un bus direction... City Center !
Je n'ai pas beaucoup d'affaires (un superbe sac à dos rose de rando et mon sac en bandoulière New York acheté... euh... bah, à New York !) mais je tiens à déposer tout ça à l'auberge avant de partir à la découverte de la ville. Je me perds un peu avant de la trouver (et OUI, bien sûr elle était tout prêt, et OUI j'ai fait un gros détour pour rien), mais je peux bientôt repartir en exploration toute légère. Et en plus, il fait super beau ! (c'est-à-dire : il ne pleut pas)




Je découvre Old Town et New Town, je marche au hasard des rues et des "close", ces étroits petits passages de Old Town qui permettent de couper les rues en grimpant des escaliers à l'allure mystérieuse (tout ce que j'aime !)... J'ai une première très bonne impression de la ville, avec un petit coup de cœur pour Old Town et le château qui surplombe la ville sur son rocher.
Bien que l'architecture m'évoque un peu Dublin à certains moments, je suis surprise par l'absence de gaélique dans les rues : en Irlande, tout est bilingue, et je pensais donc être entourée d'écossais. Mais, après réflexion, l'histoire des deux pays, et notamment leur lien avec l'Angleterre, est totalement différente malgré leur culture celte commune. Il faut donc que j'arrête d'essayer de comparer avec l'Irlande (c'est dur), et de profiter de mes nouvelles découvertes et du moment présent (c'est plus facile).




C'est bien fatiguée mais néanmoins ravie que, après un petit pèlerinage à Costa, je rentre à l'auberge passer ma première nuit en Écosse.

Le lendemain, direction le château, qui m'a déjà bien fait de l’œil ! Je parcours Royal Mile, la grande et vieille rue qui mène à l'imposant édifice, puis je paye (aïe-aïe-aïe), les 16 livres qui me permettent d'y pénétrer.
Je suis arrivée dès l'ouverture donc il n'y avait pas trop de monde. L'intérieur de la cour est composé de plusieurs bâtiments construits/détruits/reconstruits à des époques différentes et qui abritent des expositions, des mémorials... Bon, on comprend pourquoi le prix est si élevé : mon guide estimait le temps de visite à 2h, j'y suis restée... 5h ! Donc ouais, il y a quand même plein de choses à voir ! (et j'vous jure, ya des salles où je suis passée "rapidement"...)




J'ai commencé par suivre une guide qui fait faire le tour des bâtiments en expliquant ce qui s'y trouve, avec l'histoire générale du château et pas mal d'humour. L'idée est que, après cette introduction facultative, nous sommes libres d'aller où bon nous semble (sauf dans les bâtiments toujours occupés par l'armée, non-ouverts au public pour des raisons évidentes). Entre Histoire (Robert Bruce, Mary Queen of Scots, ancienne prison...), trésors (pierre du destin et autres bijoux royaux) et hommages (véritable temple en l'honneur des soldats disparus au cours des nombreuses guerres citées), ainsi que musée militaire, j'ai vraiment passé un bon moment ! J'ai même mangé dans la cafèt du château : haggis et purée !
Note 1 : ne pas rater, à 13h, le coup d'envoi de canon, tiré tous les jours en grande pompe depuis des générations !
Note 2 : j'ai trouvé tellement de références à Game of Thrones (intrigues, emblèmes, nom, descriptions...) que je me suis même demandée s'il n'y avait pas une petite dose de foutage de gueule quelque part... Ok, ce genre d'Histoire ça inspire pour créer des histoires, mais quand même, à ce point ?

Après une bonne partie de la journée au château, je déambule de nouveau dans les rues pavées et "tombe" sur la galerie d'art national : de Rembrandt à Monet en passant par Gauguin, je découvre des artistes écossais, surtout des portraitistes, donc je kiffe immédiatement le style : Sir Henry Raeburn ou Allan Ramsay pour ne citer qu'eux.




Malheureusement, les musées gratuits ont la fâcheuse habitude de fermer tôt : à 17h, me voilà déjà conviée à déguerpir. Il fait toujours aussi beau, alors je décide de marcher le long de Princes Street Gardens, puis de remonter vers Old Town jusqu'à Holyrood Palace (le palais où séjourne la reine quand elle vient là), puis de passer par Calton Hill (cette autre colline surplombant la ville avec d'autres mémorials visibles de partout et qui offre une vue imprenable sur la ville), et ensuite de redescendre par New Town, où je découvre encore plein de statues (j'adore les statues).




Le lendemain, direction le National Museum of Scotland. N'ouvrant qu'à 10h, j'ai le temps de me balader dans le quartier et de tomber sur l'Université d'Édimbourg, faire un petit tour par Greyfiars (le cimetière connu pour le fidèle chien Bobby - mais j'en reparlerai plus tard) et marcher le long de la Middle Meadow Walk (toujours sans pluie, je tiens à préciser).
Au musée, ô joie, je découvre une collection de tout ce que j'aime : à la fois musée d'histoire naturelle, d'Histoire, et même d'archéologie, il y en a pour tous les goûts ! Une grosse partie est consacrée à l'Écosse, mais le reste de l'énorme édifice a des salles consacrées à toutes les cultures du monde, par thème. Mention spéciale à la salle sur la musique, très pédagogique pour les enfants (et les Dédé). À ne pas manquer non plus : la Millenium Clock Tower, que j'ai vu s'animer à 11h.




À plus de 14h, ayant grand faim, j'ai quitté ce lieu à regret pour me remplir la panse. Puis j'ai décidé de retourner à la National Gallery, finir d'explorer les salles que je n'avais pas vu la veille (dont celle des impressionnistes). Évidemment ils ont encore fini par devoir me virer (gentiment, hein), et, pour m'occuper, je me suis rendue dans un lieu qui a fait palpiter mon petit cœur de grande fan : The Elephant House, salon de thé où J.K. Rowling a rédigé une partie du premier Harry Potter. Je me suis assise dans la même salle qu'elle, avec vue sur des tableaux d'éléphants d'un côté, et le coucher de soleil sur le château de l'autre. Enchanting.

C'était ma dernière soirée à Edinburgh, jusqu'à la fin de mon road-trip avec Isa. Le lendemain (après avoir craqué sur une écharpe au motif écossais), je suis allée la rejoindre à Stirling... Mais ça, je vous raconterai dans un prochain article.
J'ai décidé de me concentrer sur Edin' parce que ça a été un gros morceau de mon voyage, et les trois derniers jours ont fait échos aux trois premiers...

***

Le mercredi 30 mars, partant de Glasgow, me voilà de retour dans la capitale Écossaise. J'avais réservé ma dernière nuit dans la même auberge, il ne m'a donc pas été (cette fois) difficile de la trouver. Mais avant cela, j'ai décidé de faire un petit tour à la National Portait Gallery, dans New Town. À peine après avoir posé le gros orteil sur le proche, les portes s'ouvrent, ouvertes par... des portiers. Cool ! Et une fois à l'intérieur... waaaaaaaah, le bâtiment en lui même mérite le détour. Bon, il est de notoriété commune que j'adore les portraits en général, mais vraiment, même pour ceux qui ne s'intéressent guère à la peinture, ce musée est somptueux, tant pour ses murs que ce qu'ils contiennent. Les salles sont thématiques et renferment des sujets par période : impossible de louper la Queen Mary ou Bonnie Prince Charlie ! J'ai aussi été très émue par la salle consacrée à la Première Guerre Mondiale : saviez-vous que J.M. Barrie, auteur de Peter Pan, a inventé ce personnage pour amuser les enfants de ses amis. George mourut pendant la guerre et Michael peu après. Sad sad sad, je ne regarderai plus Peter Pan de la même manière !




Pour ma dernière soirée, je fais les immanquables boutiques souvenirs (pleines d'élèves français en visite avec leur classe) et mes ultimes adieux à mes lieux lieux préférés de Old Town.
Et en rentrant à l'auberge, surprise de taille : j'ai reçu un email de Vueling m'annonçant que, suite à une grève nationale, mon vol du lendemain a été annulé. Je peux cliquer sur un lien pour en trouver un autre et l'échanger gratuitement, blablabla. Mais évidemment, connexion pourrie exige, le lien ne fonctionne pas. Seule solution : aller à l'aéroport et trouver un vol sur place.

Le 31, je fais mes bagages en me préparant psychologiquement à devoir revenir dans quelques heures.
Une fois à l'aéroport (sous un soleil ravissant), je ne trouve pas de "desk" pour Vueling : une compagnie allemande-dont-j'ai-déjà-oublié-le-nom me dit qu'ils se chargent d'officier pour eux et me prêtent un téléphone pour que je les joignent. Au bout de 10 minutes d'attente, une madame m'apprend que le prochain vol est... samedi, soit deux jours plus tard ! Deux options s'offrent à moi : j'échange mon billet contre celui de samedi gratuitement, où je me fais rembourser et je me débrouille pour trouver une autre compagnie. La madame est gentille, elle me dit que j'ai le temps de me renseigner et de la rappeler plus tard avec ma décision. Après un rapide tour de l'aéroport, il s'avère qu'aucun vol pour Paris n'est possible. Je pense vaguement à la possibilité de voler jusqu'à Londres et de récupérer un Eurostar... Mais s'il y a une "grève nationale", je n'ai aucun doute sur la fréquence des trains en France...
Je rappelle donc et je change mon billet pour samedi.
BON ! Deux jours "coincée" en Écosse, ya pire, non ? Ça ne m'arrange pas car j'avais un entretien prévu vendredi et je suis à court d'argent et de bouffe, je dois annuler et retrouver un covoit Paris-Tours, et surtout... réserver de nouveau l'auberge ! Je profite de la free Wifi (<3) dans le bus qui me ramène dans le centre pour faire tout ça. Au moment du check-in, je booke aussi un "ghost tour" que je n'avais pas eu le temps de faire, puis je file dans les autres musées gratuits de la ville.

Voilà comment peut se résumer mes deux derniers jours à Edinburgh : musées et fantômes.
J'ai remarché jusqu'à Holyrood Palace et le Parlement écossais, fait le Edinburgh Museum, le Children Museum, le Mound Museum, la cathédrale St Giles, le Writers Museum, le People's story Museum... Ah, et je suis retournée au National Museum of Scotland. Tant qu'à faire.

Holyrood Palace
People's story museum
Children Museum (laquelle de ces poupées est hantée d'après vous ?)

Le 31 au soir, j'ai donc fait un tour organisé (il y en a beaucoup, c'est très populaire, sisi). Au programme : souterrains et cimetière hanté ! La guide, sous fond d'histoire de la ville, raconte quelques anecdotes de fantômes, et c'est très intéressant malgré un certain sur-jeu. J'ai aussi trouvé la visite des souterrains très rapide, et me suis rendue compte qu'il en faut quand même pas mal pour me faire peur.
Au cimetière, anecdote sur le fameux Bobby : véritable star de la ville, ce petit chien aurait, pendant 14 ans, visité la tombe de son maître décédé. Oui mais voilà, la tombe en question est celle d'un policier, alors que certains disent que le maître de Bobby, homonyme, était berger. Où est la vérité ? mystère-mystère.
N'empêche, le ciel était très clair et on pouvait assez bien voir les étoiles, et c'était vraiment très beau dans le cimetière, rendant les histoires horribles d'emprisonnements de Covenants (opposants aux anglais du début du 17e siècle) encore plus dramatiques.

Le 1er, vers la même heure, je décide au dernier moment de me joindre à un "Free Ghost Tour". Le guide (tout à fait charmant) déambule dans les rues de Old Town en s'arrêtant à des lieux stratégiques : anecdotes historiques (les murs, le pont), fantomatiques (Johnny-one-hand) et récits de personnages "charismatiques" tels les meurtriers Burke and Hare, les gardes de Canongate et leurs moyens de torture très créatifs, la chasse aux sorcières ou du sympathique Deacon Brodie, qui a inspiré R.L. Stevenson pour son Étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde.
Dédétie du jour : il avait plu et les pavés étaient glissants. En marchant, on entend quelqu'un déraper, mais se rattraper à temps. Mince, me dis-je, voilà typiquement le genre de chose qui pourrait m'arriver : glisser et... WAAAAAA !! Me voilà, fesses rebondies sur les pavés gris. D'un mouvement gymnaste dont je ne me serai crue capable, je saute sur mes jambes pour me relever. L'accident n'a duré qu'une seconde mais, évidemment, tout le monde l'a vu. "Oui oui, ça va, j'ai l'habitude", je rassure les visages inquiets devant moi. Yep... j'ai l'habitude...

Et c'est ainsi, enfin, que se termine mon séjour à Édimbourg. Le 2, à l'aéroport, mon avion a évidemment du retard. Les rangées de sièges me paraissent étroites et le mec devant allonge le sien, de sorte que je ne peux même pas ouvrir un magasine. Un café + un paquet de chips me coûtent 5€. En sortant de l'avion (atterri 1h30 après l'heure prévue), je me casse un ongle. Mon sac est le dernier à arriver sur le tapis roulant. OrlyBus prend tout son temps pour arriver, mon covoit m'attend 45 minutes Porte d'Orléans.

Et en plus : IL PLEUT !

Good night Edinburgh!


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- Question ultra-existentielle du jour : est-ce que j'ai assez de pounds pour aller à l'aéroport ?
- Note pseudo-philosophique du moment : Bacon-Babybel-Banane, les trois B pour ne pas mourir de faim
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Hedwig's Theme - Harry Potter's soundtrack

2 commentaires:

Steffy a dit…

Dedetie je kiff le mot
ma pauvre tjrs des aventures

Pas cool la greve j'ai flippe pour nous dubai
Train annule donc on est parties la veille
mais avion maintenu ouff

Hate de lire autres articles hihaa

Mandy a dit…

Art, vieilles rues, légendes, fantômes, châteaux... et Rowling! Tu voulais vraiment nous faire rêver hein? :D

Pour la grève, dis-toi que ça aurait pu être à l'aller! (C'est franchement pas cool de reporter un voyage!)