mercredi 19 août 2015

The Celtic Boyne Valley

Dia dhuit (API = [diagwit] ou quelque chose approchant) everybody!

Today, je vais vous raconter ma super excursion de samedi dernier dans la « Boyne Celtic Valley », ou « vallée des rois ». Comme la dernière fois dans les Wicklows Mountains, je suis partie avec un « 1-day tour from Dublin », tours qui se révèlent bien pratiques quand on est seule, fauchée, sans voiture et avec seulement 2 jours de libres par semaine pour se croire en vacances (dans un monde parallèle on appelle ça des week-ends je crois).

Samedi 15, donc, je me réveille de (très) bonne heure pour ne pas rater le bus qui m'emmène en centre-ville, où j'attends de nouveau un bus pour cette journée en plein air (vous ai-je dit à quel point je passe ma vie à attendre le bus ? Parce que je passe vraiment ma vie à attendre la bus).
C'est drôle parce que le point de rendez-vous – la statue de Molly Malone qui est en photo quelque part dans un mes articles précédents – est le point de rendez-vous de plusieurs autres tours qui partent à 10 ou 15min d'intervalles. Comme j'arrive (très) en avance pour le coup, je m'éclate à observer les gens. Il n'y a que des touristes pour faire ce genre de choses, et tout le monde sait que les touristes (dont moi) sont reconnaissables à des kilomètres : baskets, air fatigué, souvent un plan en mains, des k-way, des casquettes… Et il y a ceux qui détonnent. Ceux qui s'apprêtent à faire des tours en tong par exemple, ou bien la fille qui a passé 20min aux aurores pour se changer en citrouille maquiller parce que-on-sait-jamais-si-un-mouton-voit-mes-cernes-il-va-trop-se-foutre-de-ma-yeule, le couple qui a décidé d'emmener son bébé… Bref, j'en ai vu défiler du beau monde avant qu'un guide n'arrive et ne proclame « Celtic Boyne Valleeeeeey, follow me pleaaaaaaase ». Ce que je fis. J'ai d'abord été assez étonnée de constater qu'il y avait plus de jeunes qu'au premier tour que j'avais fait, et bien plus de personnes toutes seules (ce qui m'a rassuré, je ne suis pas complètement folle. Ou bien, pas à ce sujet là…). Et ! J'ai failli oublié : pas de français. Si si, j'vous jure ! J'ai pas entendu de français ! S'il y en avait ils se sont fait discrets, donc ils ne rentrent pas dans la catégorie hyper-cliché du touriste français râleur et mécontent. Par contre, il y avait plusieurs groupes d'espagnols ! (et oui j'ai papoté avec certains, et oui on m'a dit que je parlais trop bien espagnol, et oui je me la suis grave pétée, so??)

Allez, pas plus de détails du départ : c'est parti-vroum-vroum !

Premier arrêt : les collines de Tara.




Le guide commence par nous arrêter devant une grosse et blanche statue de St Patrick, et nous raconter l'histoire de cet ancien écossais esclave en Irlande parti en France pour devenir prêtre et revenir sur l'île émeraude pour convertir la populace au christianisme. Un p'tit gars à connaître quand on va en Irlande – ou qu'on se demande pourquoi il y a tant de vert et de bière partout dans le monde le jour de sa fête en mars.
Et sinon, les collines de Tara sont connues pour leurs « cercles » vus du ciel : en gros, il y a bien longtemps, des gens ont creusé en rond, trois fois, autour de deux petites collines. Sur l'une d'elle se trouve la pierre des rois (hum hum, je crois qu'elle a un vrai nom mais là-tout-de-suite-maintenant j'ai complètement oublié), devant laquelle les rois se plaçaient pour dire qu'ils étaient rois, et où il y avait de grandes fiestas avec les druides et tout et tout. Un endroit traditionnellement sacré, et qui l'est toujours car personne n'a jamais rien construit sur ces collines, et certains continuent d'offrir des offrandes à « l'arbre aux fées ».

Deuxième arrêt : la vielle abbaye en ruine de Bective





On n'est pas restés très longtemps, juste le temps qu'il faut pour prendre plein de photos, grimpouiller dans les ruines, faire le tour de ces vieux murs du xiie siècle, converser avec les vaches alentours… Ce genre de ruines est chose plutôt courante d'après ce que j'ai compris ! En tout cas j'ai beaucoup aimé pouvoir m'y balader totalement librement, ça a réveillé mon âme romantique.

Troisième arrêt : Trim castle



Le château de Trim, lui aussi pas mal en ruines qui ont tout de romantique, a été construit au xiie siècle par les normands.
On a pu rentrer à l'intérieur du parc mais pas de la tourette qui reste – c'était à payer en plus. Mais bon, j'ai quand même fait plein de joulies photos, comme vous pouvez vous en douter !
La petite ville (ou le gros village ?) de Trim était très sympa aussi, très choupi et fleuri !

Quatrième arrêt : Cairn of Loughcrew



Alors là, j'ai surkiffé. Déjà parce qu'il faisait beau : ciel bleu, herbe verte, perfect! Et aussi parce qu'il y avait une vieille « tombe à passage » et des moutons. Est-ce à ça que ressemble le Paradis ? Je crois qu'on est resté une heure là-haut (parce qu'il a fallu grimper les collines), à prendre un bon bol d'air frais au milieu des champs. On est aussi rentrés dans la petite tombe (oui oui, « petite ». En fait le site le plus connu pour ce genre de choses est Newgrange, et là elles sont « grandes ». Mais je n'ai pas – encore – été à Newgrange donc ne prenez pas cette comparaison pour une objective vérité). Dans ces tombes de plus de …. ans, on peut donc entrer à 8 (grand maxi) et avoir le plaisir de se prendre pour Indiana Jones pendant 3 minutes (oui, on a vite fait le tour quand même), torche à la main et enjambement de grosses roches à la clé. Je n'ai malheureusement pas de belles photos de l'intérieur, mais il y a des dessins gravés dans la pierre qui ressemblent à des soleils ou à d'autres formes géométriques (et qui sont ouverts à toutes les interprétations, dixit la-madame-qui-était-là-haut-pour-nous-expliquer-tout-ça).
Et les moutons alors ? Et bien les moutons étaient tout autour, dans leur champ protégé par une « kissing gate », sorte de portail où ne peut passer que un par un. Et comme rien en semblait l'interdire, on ne s'est pas privé pour entrer. J'aurais pu rester là et prendre des millions de photos avec les moutons, devenir leur BFF et leur raconter des histoires. Mais comme toute bonne chose à une fin, il a bien fallu redescendre pour retrouver le bus.

Cinquième arrêt : Manger !
J'ai l'impression que c'était au milieu de nulle part, mais pourtant il y avait une rue. Et dans cette rue, un restaurant. Et dans ce restaurant, des gens. Nous avons donc pris une heure de pause pour manger, et j'ai eu l'occasion de bien papoter avec un groupe de jeunes espagnols et italiens, c'était fun !

Sixième et Septième arrêts : Monasterboice et Drogheda



Après manger, arrêt rapide à Monasterboice, un ancien monastère (encore!), qui m'a beaucoup rappelé Glendalough, celui qu'on a vu lors de mon premier « one-day tour » avec Laurie et Steeve. Je crois que les ruines, le cimetière avec les croix celtiques et la grande tour ronde y sont pour beaucoup. Du coup, j'ai un peu moins aimé que Glendalough, même s'il est indiscutable que le lieu en lui-même est canon comme tout.
Ensuite, nouvel arrêt dans la ville de Drogheda, où nous avons eu quartier libre pendant environ 45 minutes. Personnellement ça m'a paru long : nous étions arrêté en face de la St Peter church, certes très jolie, mais dont on a vite fait le tour à l'intérieur. Heureusement, s'y trouve un attrait peu commun : ils ont retrouvé la tête d'un martyr du xviie siècle et l'ont exposé dans une grosse boîte dorée. Ouais, la tête. Pas le crâne, non, la tête. En mode « retrouvée-dans-un-marais-et-trop-bien-conservée ». Ils sont fous ces irlandais ! (je n'ai malheureusement pas de photos correcte de cette tête… ou de la grosse boîte en or qui la contenait...)
Sinon, ça a l'air tout mignonnet comme petite ville, mais j'ai pas pu voir grand-chose à part la rue où se trouve la cathédrale : il aurait fallu, je pense, faire une visite de 20 min de l'église. uniquement, ou carrément 1h de temps libre pour avoir le temps de se balader davantage au hasard des rues.

Conclusion :
La Boyne, c'est la rivière qui coule dans cette vallée, pas très loin au nord de Dublin. On l'a traversé plusieurs fois sur notre route, et elle toute choupinette comme tout. On a vu de supers paysages, j'ai rencontré des gens sympas (moutons et humains – bien que je ne reverrai probablement aucun des individus de ces deux groupes), j'ai appris tout plein de choses… Bref, encore une fois je ne regrette pas !

J'ai plus qu'à réfléchir à ma prochaine destination…


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 - Question ultra-existentielle du jour : Est-ce que j'arriverai un jour à prononcer correctement quelques mots d'Irlandais ???
- Note pseudo-philosophique du moment : chaussette qui t'embête, chaussure à remettre !
- Chanson à avoir dans la tête absolument : Mon beau sapin (roi des forêts, comme j'aimeuh ta verduuuureuh)

5 commentaires:

Steffy a dit…

pour sûr oui j'aurais grâve kiffé cette journée là :) :) :)

ju a dit…

Alors oui, il va falloir m'expliquer le principe des gens qui visitent, randonnent et compagnie, en tongs ! Je ne COMPRENDS PAS ! C'est au dessus de mes forces !
Quoiqu'il en soit, tout cela m'a l'air magnifique, ça me donne encore plus envie de venir visiter l'Irlande !
Profite bien surtout ma Dédé !

Bisouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus !!!

.DéDé. a dit…

Tongs ou baskets, tout le monde est bienvenue en Irlande ! ;)

Anoushoupoulou a dit…

Hahaha on en avait déjà parlé de vive voix mais c'est clair que c'est incompréhensible ces gens qui ne sont absolument vestimentairement et stylistiquement (deux adverbes qui existent, dans ma tête au moins, ce qui est le principal, non?) adaptés à la situation! D'ailleurs j'ai vu plein de gens en tongs sur des falaises ou à la chaussée des Géants, alors déjà non seulement il caille à mort mais en plus, TU MARCHES COMMENT? HEiN? CONCRETEMENT? En fait, ce sont des sur-humains et on les sous-estime trop!

ju a dit…

Perso je dirais juste qu'ils sont tebés et qu'on fait bien de les sous-estimer ! hahaha !